Les grandes vacances d'Escondida

 Départ 6h, arrivée 2h du matin le lendemain. Il est des traversée qui furent longues, celle ci en fait partie. Non pas en temps, car elle a été plutôt express puisqu'elle s'est faite à plus de six noeuds de moyenne, les trois-quarts de la navigation ayant eu lieu à la voile. Mais la météo était très instable et annonçait un vent montant à plus de 20 noeuds pour la nuit. Nous en avons eu 25 et une mer relativement agitée. Le fait d'être au portant était un avantage et plusieurs heures durant, le speedo a flirté avec les 8-9 noeuds. Cela s'est corsé en arrivant à une vingtaine de milles de Palamos alors qu'Eole s'était stabilisé à 17-8 noeuds.



Il s'est à nouveau musclé, se calant à 22-23 noeuds. Rien de bien monstreux, mais la mer ne s'est alors pas calmée et surtout nous ne savions pas si cela allait monter encore. Une fois arrivés, nous avons tenté de squatter une place dans la port, au niveau de la station service. Un bateau ayant eu la même idée, nous sommes finalement allés au mouillage, jetant l'acre devant l'anse où s'amarrent les chalutiers. Mouiller si prés n'est pas autorisé, mais aller ailleurs aurait été très hasardeux compte tenu de la force du vent, de la houle et d'un fond herbeux par endroit. Le vent nous décallant vers les petites vedettes amarrés pour la saison, nous avons pu jeter l'ancre au ras de la digue et laisser filer une bonne longueur de chaîne. Du coup, au petit matin, nous n'avons nullement gêné la manoeuvre des chalutiers en partance et passé une nuit courte, mais réparatrice. Pour revenir à des choses plus sympas, cette traversée sera à marquer d'une pierre blanche puisque nous avons pêché un joli thon, ce qui ne nous était pas arrrivé depuis deux ans. Il s'est pris alors qu'un autre venait de se décrocher à l'arrière du bateau et après plus de vingt minutes de lutte et qu'un autre avait causé un dépat retentissant sur la ligne ! Le vieil homme et la mer.